Les principaux symptômes de la dépression sont connus – humeur maussade, diminution de l'intérêt pour des activités appréciées jusqu'alors, baisse d'énergie, augmentation de la fatigabilité… – et doivent, pour caractériser un EDC, être présents pendant au moins deux semaines consécutives, constituer un changement par rapport au fonctionnement antérieur et générer une détresse significative
[4].
Peuvent également indiquer un trouble dépressif la perte de confiance en soi ou de l'estime de soi, la diminution de l'aptitude à se concentrer, des pensées suicidaires, la modification de l'appétit ou encore… la perturbation du sommeil
[5].
À l'inverse, ne pas dormir suffisamment – ou insuffisamment bien – favorise les troubles de l'humeur (tristesse, nervosité…). Certaines études en font même un facteur causal de la dépression, surtout si cela s'étend sur plusieurs années. Difficultés à s'endormir, sommeil peu réparateur, réveils précoces, épisodes d'insomnie ou d'hypersomnie,
apnée du sommeil : moins on dort, pire on se sent ; pire on se sent, moins on dort… et nous voilà en train de bailler dans ce qui ressemble bien à un cercle vicieux.
Pour couronner le tout, le sommeil perturbé augmente également les risques de troubles mentaux : ainsi, une grande majorité d'enfants présentant un trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) souffrent de troubles du sommeil
[6], et près d'une personne schizophrène sur deux
[7].